Sur les tatamis du monde entier, son nom a résonné avec intensité, souvent accompagné de celui de son frère jumeau, Dominique. Ensemble, les frères Beovardi ont hissé la Corse au sommet des arts martiaux mondiaux, s’imposant comme l’un des duos les plus redoutés de l’histoire du ju-jitsu français. Mais au-delà des médailles et des podiums, Jean-Jacques incarne une autre forme de grandeur : celle du dévouement, de la transmission, et de la fidélité à ses racines.
Un palmarès mondialement reconnu
Nés à Ajaccio le 5 mars 1983, Jean-Jacques et Dominique Beovardi commencent le judo à l’âge de cinq ans à l’ASPTT Ajaccio. Après avoir atteint un excellent niveau national dans cette discipline, ils se tournent vers le ju-jitsu, et rapidement, leur complémentarité et leur synchronisation naturelle font merveille.
Leur ascension est fulgurante :
- 2014 : Champions de France de ju-jitsu en catégorie “Duo System”, à Châtellerault.
- Novembre 2014 : Champions du monde à Paris lors des World Ju-Jitsu Championships, toujours en “Duo System”, face à des délégations venues de plus de 30 pays.
- 2015 : Nouvelle consécration à Bangkok, où ils remportent cette fois le titre mondial en “Duo Show”, une discipline plus spectaculaire, marquant un doublé historique pour la France et la Corse.
- Entre 2013 et 2016 : Plusieurs médailles en Coupe d’Europe et sur le circuit international, faisant d’eux une référence mondiale.
De la compétition à la transmission
Après avoir brillé au plus haut niveau, Jean-Jacques choisit de transmettre. Entraîneur adjoint du Pôle Espoirs Judo Corse, il forme les futurs talents de l’île avec exigence et bienveillance. Il ne s’agit plus seulement de gagner, mais de construire. Parmi ses élèves, plusieurs se distinguent déjà :
- 2025 : Sarah Beovardi et Lorely Augé, deux judokas ajacciennes formées sous son encadrement, décrochent une médaille d’argent aux Championnats de France de ju-jitsu, en cadettes et juniors.
Jean-Jacques intervient également lors de stages dans toute la région, mêlant tradition martiale et modernité, et participe à des événements multi-disciplines où il partage son savoir avec des pratiquants d’autres arts martiaux.
Un modèle enraciné et inspirant
Jean-Jacques ne parle pas pour briller. Il enseigne pour élever. Dans un monde souvent dominé par l’ego, il incarne l’essence du budo : maîtrise de soi, humilité, rigueur. À travers son engagement, il est devenu bien plus qu’un champion : un exemple. Il est de ces hommes rares qui savent que la plus grande victoire n’est pas sur le tapis, mais dans la trace que l’on laisse derrière soi.
Pour la Corse, il n’est pas simplement un athlète, mais un mentor, un frère, un pilier. Jean-Jacques Beovardi, c’est l’histoire d’un homme qui a su transformer la discipline martiale en une voie de sagesse et de transmission.
Jean-Jacques ne parle pas fort. Il agit. Dans un monde en quête de repères, il est un guide discret mais solide, un modèle de constance, d’engagement et de fidélité à ses valeurs. Pour beaucoup en Corse, il n’est pas seulement un champion : il est un exemple.
Jean-Jacques Beovardi, c’est l’histoire d’un homme qui a su faire de la maîtrise de soi un art de vivre, et du sport un outil pour élever les autres. Un vrai guerrier, paisible et puissant.